Nouvelle couverture disponible

 

« Bluffant, surprenant, original, ce roman se veut bien plus que prometteur,

c'est un petit bijou d'humanité et de culture », Karen Kazcook, chroniqueuse littéraire

À 29 ans, Johanne a une mémoire hors norme et un odorat d’une extrême sensibilité. Elle est enceinte de son premier enfant et tout serait parfait si Hadrien, le futur papa, n’était pas un jeune homme trop immature pour faire face à ses responsabilités. Hadrien est parti. C'est alors qu'entre dans la vie de Johanne un mystérieux personnage. Elle voit à travers son regard tandis qu'il la fait entrer dans une nouvelle réalité. Un voyage qui va lui permettre de comprendre les plus grands mystères de l’existence et plus encore, que rien dans sa vie à elle n’est le fruit du hasard. Son bébé semble être devenu l’enjeu d’une rivalité olympienne.

 

 

Extraits exclusifs

 

 

PROLOGUE

 

Voici le prologue du tome 1. Vous pouvez télécharger les 4 premiers chapitres directement sur Amazon.
________
Je ne suis pas très douée pour raconter les histoires et j’avoue n’avoir jamais fait d’effort dans ce sens. C’est donc ma mémoire qui va me dicter ce que je vais vous réciter. Car j’ai beaucoup lu. Ah ça, oui. Lire a toujours été l’un de mes passe-temps favoris. Petite, je devais m’enfermer dans ma chambre, dans la salle de bains, jusque dans les toilettes pour finir un chapitre, un paragraphe, ou juste une phrase tandis que maman courait après moi pour que je termine de me coiffer, que je mette mes chaussures, que je passe à table… et je planquais soigneusement l’objet du délit pour mieux le retrouver quand j’aurais l’occasion d’échapper à la vigilance de ma mère. J’étais obligée de fuir parce que je n’avais pas le droit d’abuser de la lecture. Des confiseries, oui, puisque j’étais plutôt freluquette, à condition de me brosser soigneusement les dents. Mais de la lecture, non. Singulier, n’est-ce pas ?
Je ne suis pas une très bonne oratrice non plus. Le par-cœur, voilà ce qui me connaît. Pour la même raison que ce qui faisait que maman ne me permettait plus d’accéder à la bibliothèque de notre living-room, plutôt bien fournie de bonne littérature. Elle seule en avait la clef. Mon père n’était pas un lecteur et mon petit frère suivait ses traces. Vous allez trouver cela bien curieux, mais ce n’était pas par méchanceté que ma mère ne me laissait pas étancher ma soif de lecture. Au contraire. La raison en est bien simple, et je vais vous la révéler avant de commencer le récit que vous me demandez. Voilà. Et pardon, mais s’il vous plaît ne riez pas. Rien n’est vraiment drôle dans tout cela.
Je suis née avec un petit défaut de fabrication. Un truc en plus, diraient certains. Il y en a qui naissent avec un handicap du corps, d’autres avec un handicap du cœur. J’étais une petite fille mince et fragile, mais je me suis bien rattrapée depuis, même si je ne suis pas épaisse, comme dit souvent mon père. C’est du côté de mon cerveau que les soucis se sont révélés dès mon plus jeune âge. Normalement, le cerveau humain peut enregistrer environ un million de milliards de bits, soit infiniment plus que n’importe quel ordinateur. Mais à la différence de ce dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations potentiellement utiles. Mon neurologue – parce que je dois vous avouer que je suis suivie depuis ma plus tendre enfance et vous allez comprendre pourquoi très vite –, mon neurologue dit que chez moi, l’hippocampe, cet organe du cerveau qui est censé faire passer des informations de la mémoire immédiate vers la mémoire à long terme, ne remplit pas sa fonction de sélection. Il envoie tout vers le cortex, qui stocke avec zèle sans trier ces informations. 
Me voilà donc depuis ma naissance avec une mémoire tellement puissante que, même si je le voulais, je ne pourrais oublier ne serait-ce que la plus petite information envoyée à mon cerveau. Images, sons, odeurs… tout y passe. Je garde tout. Je me souviens de chacune de mes secondes de vie, des derniers mois dans le ventre de ma mère – j’ai encore le goût du liquide amniotique dans la bouche rien qu’en évoquant cette période – à la dernière odeur que j’ai sentie en arrivant en vos domaines – pardonnez si la tête m’en tourne encore.
Mais je ne vais pas m’éparpiller. Je n’oublie pas la raison qui m’a menée jusqu’à vous. Si vous voulez bien prendre le temps d’écouter mon histoire, vous comprendrez pourquoi et comment j’ai bravé tous les obstacles pour enfin vous rencontrer. Vous comprendrez alors certainement le sens de ma requête. Ce sera un peu long, pardonnez-moi d’avance. Je ne sais pas bien faire le tri de mes émotions.